10 juil. 2017

Le soleil, les chameaux et ta mère





C’est au départ de Turkestan que nous découvrons l’arrière pays kazakh. Nous avons effectivement raté Samarkand (en Ouzbékistan), la grande citée bleue réputée pour ses monuments pharaoniques mais le superbe mausolée de Turkestan bâti il y a plusieurs centaines d’années se défend bien. Il impressionne par sa grandeur et semble ne jamais avoir vieilli.

 
Hé oui, c’est toujours le désert ici, c’est pourquoi nous prenons quelques jours de repos pour nous préparer mentalement à la suite.

C'est les gourdes bien remplies nous nous embarquons dans la traversée (une énième vous direz-nous) du désert kazakh. Sur le chemin, il n’y a rien de palpitant, il n'y a que des steppes à perte de vue. Parfois quelques dromadaires défient les voitures au milieu de la route.
Voici le premier coin d’ombre de la journée : des toilettes publiques au milieu de nulle part.

Sur notre route, nous visitons la ville d’Otrar, enfin ce qu’il en reste. Cette ancienne cité prospère à été mise à sac lorsque le maire à décidé de défier un certain Ghengis Khan. A cette époque, le futur empereur mongol n’était pas encore réputé pour ses faits d’armes. Malheureusement pour eux, les habitants d’Otrar furent ses premières victimes.

La route est encore longue jusque Shymkent. D’ailleurs la météo ne nous aide pas à avancer. Le soleil de plomb nous oblige à changer de rythme. Nous roulons dès 8h du matin. A midi, il fait 44°C à l’ombre autant dire qu’il en fait plus de 60°C en plein cagnard. Nous avons pourtant déjà bu près de 3L chacun. Le vent chaud assèche notre bouche et notre visage tandis le soleil brûlant attaque notre peau. Il faudra pourtant encore rouler 60km pour tomber sur le prochain village. Pour nous rafraîchir, on se lance dans une bataille d’eau. Mauvaise idée, l’eau des gourdes semble provenir d’une bouilloire. Ce n’est en rien rafraîchissant !

Au loin nous apercevons quelques maisons, peut-être que l’on y trouvera un magasin ? Niet, mieux que çà. Une dame nous invite à boire le chai, ça ne se refuse pas ! Avant de prendre le thé, Laurène s’enfile 1L d’eau fraîche directement puisée du puits. Quant à Philippe, après 20 petites minutes, il viendra déjà à bout de l’énorme théière. Nous sommes également nourris et repartons avec des gourdes pleines et en bonus une casquette et un tapis de prière !

Deux heure plus tard, il fait toujours aussi chaud. Un fermier prend pitié de nous et nous invite à mettre la tête sous un énorme jet d’eau. Évidemment, l’hospitalité kazakh ne se fait pas à moitié : nous repartons de nouveau le ventre plein.


Le troisième jour, nous roulons 85km pour rejoindre Shymkhent où un lit douillet nous attend. La journée est longue d’autant que tous les 5 kilomètres des gens s’arrêtent en bord de route pour discuter avec nous, prendre un fameux selfie et échanger nos numéros de téléphone. At kuda ? At kuda ? (d’où venez-vous?) nous répète-t-on sans cesse. Nous essayons de couper court les conversations tant le soleil nous assome. Pire, des jeunes nous pourchassent à vélo pendant 20km juste pour nous prendre une photo. C’est sûr, nos premiers jours au Kazakhstan ne se font pas dans la discrétion.

1 commentaire:

  1. Vos commentaires sont vraiment excellents. Je sens la chaleur que vous vivez à travers vos commentaires! Dommage que l'on ne puisse pas échanger l'air chaud! Courage à vous!

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