C’est au départ
de Turkestan que nous découvrons l’arrière pays kazakh. Nous
avons effectivement raté Samarkand (en Ouzbékistan), la grande
citée bleue réputée pour ses monuments pharaoniques mais le
superbe mausolée de Turkestan bâti il y a plusieurs centaines
d’années se défend bien. Il impressionne par sa grandeur et
semble ne jamais avoir vieilli.
Hé oui, c’est
toujours le désert ici, c’est pourquoi nous prenons quelques jours
de repos pour nous préparer mentalement à la suite.
C'est les gourdes bien
remplies nous nous embarquons dans la traversée (une énième vous
direz-nous) du désert kazakh. Sur le chemin, il n’y a rien de
palpitant, il n'y a que des steppes à perte de vue. Parfois quelques
dromadaires défient les voitures au milieu de la route.
Voici le
premier coin d’ombre de la journée : des toilettes publiques
au milieu de nulle part.
Sur notre route,
nous visitons la ville d’Otrar, enfin ce qu’il en reste. Cette
ancienne cité prospère à été mise à sac lorsque le maire à
décidé de défier un certain Ghengis Khan. A cette époque, le
futur empereur mongol n’était pas encore réputé pour ses faits
d’armes. Malheureusement pour eux, les habitants d’Otrar furent
ses premières victimes.
La route est encore
longue jusque Shymkent. D’ailleurs la météo ne nous aide pas à
avancer. Le soleil de plomb nous oblige à changer de rythme. Nous
roulons dès 8h du matin. A midi, il fait 44°C à l’ombre autant
dire qu’il en fait plus de 60°C en plein cagnard. Nous avons
pourtant déjà bu près de 3L chacun. Le vent chaud assèche notre
bouche et notre visage tandis le soleil brûlant attaque notre peau.
Il faudra pourtant encore rouler 60km pour tomber sur le prochain
village. Pour nous rafraîchir, on se lance dans une bataille d’eau.
Mauvaise idée, l’eau des gourdes semble provenir d’une
bouilloire. Ce n’est en rien rafraîchissant !
Au loin nous
apercevons quelques maisons, peut-être que l’on y trouvera un
magasin ? Niet, mieux que çà. Une dame nous invite à boire le
chai, ça ne se refuse pas !
Avant de prendre le thé,
Laurène s’enfile 1L
d’eau fraîche directement puisée
du puits. Quant
à Philippe, après 20
petites minutes, il viendra
déjà à bout de l’énorme
théière. Nous
sommes également nourris et repartons avec des gourdes pleines et en
bonus une casquette et un tapis de prière !
Deux heure plus
tard, il fait toujours aussi chaud. Un fermier prend pitié de nous
et nous invite à mettre la tête sous un énorme jet d’eau.
Évidemment, l’hospitalité kazakh ne se fait pas à moitié :
nous repartons de nouveau le ventre plein.
Le troisième jour,
nous roulons 85km pour rejoindre Shymkhent où un lit douillet nous
attend. La journée est longue d’autant que tous les 5 kilomètres
des gens s’arrêtent en bord de route pour discuter avec nous,
prendre un fameux selfie et échanger nos numéros de téléphone. At
kuda ? At kuda ? (d’où
venez-vous?) nous répète-t-on sans cesse. Nous essayons de
couper court les conversations tant le soleil nous assome. Pire, des jeunes nous pourchassent à
vélo pendant 20km juste pour nous prendre une photo. C’est sûr,
nos premiers jours au Kazakhstan ne se font pas dans la discrétion.
Vos commentaires sont vraiment excellents. Je sens la chaleur que vous vivez à travers vos commentaires! Dommage que l'on ne puisse pas échanger l'air chaud! Courage à vous!
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