Si vous avez lu notre post précédant, vous savez qu'il n'y a plus de place pour Turkestan avant 15 jours ! Par chance, au guichet, Azmat un jeune diplômé en informatique nous prend sous son aile. En deux temps trois mouvements, au milieu d’une foule agitée, il parvient à obtenir des billets pour Arals’k, une ville à quelques 500km de Turkestan. De là, il est prévu de prendre un taxi jusqu’à la ville de Kyzilorda puis de reprendre un train vers notre destination finale. Ouf, nous sommes sauvés, le départ est pour ce soir !
Nous tendons nos billets au contrôleur. Il y a un problème, les vélos ne peuvent pas rentrer : il faut acheter un second billet de marchandises aux guichets. Le train part dans 20 minutes. Laurène se rend avec Azmat jusqu’au guichet mais ils reviennent bredouille. Il reste 5 minutes, les wagons se remplissent mais nous sommes toujours à quai.
Nous sommes le lundi
26 juin, il est 22h30. Nous prenons place dans le « platzkart
corridor », comprenez la classe économique. Les vélos sont solidement arnachés.
Les fauteuils se transforment rapidement en lit. Nous avons une place assignée mais sommes éloignés les uns des autres. Philippe a la chance de se trouver à côté des toilettes tandis que Laurène se retrouve au milieu d’une famille.
On a à peine le temps de se reposer qu’on est bombardé de questions durant plus de 2h. Les gens sont curieux et ont du mal à comprendre ce que nous faisons ici.
On a à peine le temps de se reposer qu’on est bombardé de questions durant plus de 2h. Les gens sont curieux et ont du mal à comprendre ce que nous faisons ici.
La fatigue nous prend, il est temps de se poser. Le lendemain, Azamat, notre fidèle compagnon, nous apprend qu’il est possible de rejoindre notre destination finale sans changer de train. Wahoou, c’est génial !! A un seul détail prêt, nous n’aurons qu’un lit pour deux la nuit prochaine ! Le bakshish est également de mise !
Nous nous embarquons donc pour une traversée de 41h ! Le Kazakhstan n’est pas le 9ème plus grand pays au monde pour rien ! A l’extérieur, le néant ! Rien à gauche et rien à droite.
La vie dans le train s’organise. Nous sommes plus de 70 personnes dans le wagon : nourrissons, enfants, jeunes et moins jeunes se mélangent. Des vendeurs en tout genre (montres, vêtements, jouets, téléphones, etc.) passent de wagons en wagons à tout moment.
La vie dans le train s’organise. Nous sommes plus de 70 personnes dans le wagon : nourrissons, enfants, jeunes et moins jeunes se mélangent. Des vendeurs en tout genre (montres, vêtements, jouets, téléphones, etc.) passent de wagons en wagons à tout moment.
Nous profitons des arrêts en gare pour nous restaurer. Nous découvrons la cuisine locale. La viande de cheval et le lait de cheval fermenté rentrent au menu.
La seconde nuit est moins confortable ! On se partage une couchette de 1,70m de long sur 80cm de large.
Le 28 juin à 16h, la folle traversée s’achève pour nous.
La seconde nuit est moins confortable ! On se partage une couchette de 1,70m de long sur 80cm de large.
Le 28 juin à 16h, la folle traversée s’achève pour nous.
Alors là mes enfants, votre histoire devient carrément rock n roll! 41 heures dans ces conditions à travers des "déserts" avec le bakchich comme règle d'or... ça swingue à Astana.
RépondreSupprimerVous entrez dans l'Aventure avec un "grand" A.
RépondreSupprimerHeureusement, votre capital adaptabilité est énorme.
Belle continuation!
PS:Les dessins de Laurène me manquent....les crayons sont cassés?
Non, les crayons ne sont pas cassés. Mais c'est vrai que ça fait un moment que je n'ai pas partagé avec vous mes dessins. Je vais y remédier. Bisous
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