5 juin 2017

Good Luck in Azerbaidjan


L’Azerbaidjan n’est plus très loin. Nous ne savons pas du tout à quoi nous attendre et les Géorgiens ne nous ont jamais vraiment vendu le pays. Pour la première fois, nous avons tous deux besoin d’un visa pour entrer sur le territoire. Heureusement, depuis quelques mois à peine, une nouvelle procédure nous permet d’en faire la demande via Internet. Quelques clics plus tard, nous recevons notre e-visa. Le passage de frontière se fait sans complication. Pendant que Laurène reçoit des chocolats de soldats en guise de bienvenue, Philippe est obligé de vider ses sacoches sous l’œil avisé du colonel. Ouf, c’est bon, nous ne transportons rien d’illégal sur nous.
Nous nous lançons sur la route et sommes rapidement invités à boire un puis deux puis trois « çay » Ça ne vous dit rien ? L’azéri est une langue cousine du turc et nos quelques mots appris nous revienne rapidement. Une chose les interpelle toutefois : nous ne sommes pas mariés ! Se pourrait-il que nous soyons frère et sœur ? Non, ça ne passe pas, les hommes proposent à Philippe de se marier au pays et à Laurène de reprenne l’avion jusque Paris. Après quelques éclats de rire et et une série de photos nous reprenons la route avec deux sacs remplis de chocolats et de cerises.
450km nous séparent de Bakou. Notre itinéraire consiste à longer les montagnes du Caucase et visiter de jolies villes jusqu’à la capitale. Les premiers coups de pédales se font sur une bonne route mais à à mesure que nous progressons, la route s’effrite sous nos pneus.

Les premières villes où nous faisons escale n’ont pas réellement de charme ni de curiosité. Toutefois, nous nous prélassons dans les nombreux parcs à l’ombre du soleil écrasant, une glace à la main. Nous nous amusons aussi à différencier les différents modèles de Lada, la voiture du peuple. A part une gamme de couleurs réduites et leur niveau de dégradation plus ou moins avancés pour certaines, les voitures sont toutes les mêmes !
Au troisième jour, nous arrivons à Sheki, une ancienne principauté dirigée par des Khans de l’empire perse au XVIIIe siècle. Un petit palace magnifique haut en couleur à été restauré récemment dans l’enceinte fortifiée.

L’histoire nous la voyons de loin mais parfois la vivons de près. Nous avons la chance de séjourner au sein d’un caravansérail. Cet ancien refuge pour marchands et voyageurs rempli toujours aussi bien son rôle. Bien que le confort soit spartiate, ce lieu chargé d’histoire est un petit havre de paix au milieu de la ville.

L’Azerbaïdjan n’est pas vraiment réputé pour sa cuisine. Entre les kebabs et les barbecues, nous avons toutefois déniché une spécialité locale, nommée le piti. Il s’agit d’un mijoté de mouton, pois-chiche, marrons et prunes. Le tout baignant dans un bouillon recouvert de gras.
Ce plat riche se déguste d’une bien étrange façon.
Il se présente dans un petit pot en terre cuite. Il faut tout d’abord verser le bouillon dans son assiette avec une bonne cuillère de sumac. Celui-ci est dégusté en premier en y trempant du pain puis vient le tour de la viande. Mais avant, il faut écraser les morceaux de gras, de mouton et de légumineuses avec du sumac.

Nous n’oublions pas de goûter aux desserts locaux.

1 commentaire:

  1. Cette cuisine m'a l'air bien grasse. Mais les desserts sont sympathiques. Toujours de belles photos qui nous permettent de voyager un peu avec vous. On dirait que la pluie vous a quittés.

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