L’Azerbaidjan
n’est plus très loin. Nous ne savons pas du tout à quoi nous
attendre et les Géorgiens ne nous ont jamais vraiment vendu le pays.
Pour la première fois, nous avons tous deux besoin d’un visa pour
entrer sur le territoire. Heureusement, depuis quelques mois à
peine, une nouvelle procédure nous permet d’en faire la demande
via Internet. Quelques clics plus tard, nous recevons notre e-visa.
Le passage de frontière se fait sans complication. Pendant que
Laurène reçoit des chocolats de soldats en guise de bienvenue,
Philippe est obligé de vider ses sacoches sous l’œil avisé du
colonel. Ouf, c’est bon, nous ne transportons rien d’illégal sur
nous.
Nous nous lançons
sur la route et sommes rapidement invités à boire un puis deux puis
trois « çay » Ça ne vous dit rien ? L’azéri
est une langue cousine du turc et nos quelques mots appris nous
revienne rapidement. Une chose les interpelle toutefois : nous
ne sommes pas mariés ! Se pourrait-il que nous soyons frère et
sœur ? Non, ça ne passe pas, les hommes proposent à Philippe
de se marier au pays et à Laurène de reprenne l’avion jusque
Paris. Après quelques éclats de rire et et une série de photos
nous reprenons la route avec deux sacs remplis de chocolats et de
cerises.
450km nous séparent
de Bakou. Notre itinéraire consiste à longer les montagnes du
Caucase et visiter de jolies villes jusqu’à la capitale. Les
premiers coups de pédales se font sur une bonne route mais à à
mesure que nous progressons, la route s’effrite sous nos pneus.
Au troisième jour,
nous arrivons à Sheki, une ancienne principauté dirigée par des
Khans de l’empire perse au XVIIIe siècle. Un petit palace
magnifique haut en couleur à été restauré récemment dans
l’enceinte fortifiée.
L’histoire nous la
voyons de loin mais parfois la vivons de près. Nous avons la chance de
séjourner au sein d’un caravansérail. Cet ancien refuge pour
marchands et voyageurs rempli toujours aussi bien son rôle. Bien que
le confort soit spartiate, ce lieu chargé d’histoire est un petit
havre de paix au milieu de la ville.
L’Azerbaïdjan
n’est pas vraiment réputé pour sa cuisine. Entre les kebabs et
les barbecues, nous avons toutefois déniché une spécialité
locale, nommée le piti. Il s’agit d’un mijoté de mouton,
pois-chiche, marrons et prunes. Le tout baignant dans un bouillon
recouvert de gras.
Ce plat riche se
déguste d’une bien étrange façon.
Il se présente dans
un petit pot en terre cuite. Il faut tout d’abord verser le
bouillon dans son assiette avec une bonne cuillère de sumac.
Celui-ci est dégusté en premier en y trempant du pain puis vient le
tour de la viande. Mais avant, il faut écraser les morceaux de gras,
de mouton et de légumineuses avec du sumac.
Nous n’oublions
pas de goûter aux desserts locaux.
Cette cuisine m'a l'air bien grasse. Mais les desserts sont sympathiques. Toujours de belles photos qui nous permettent de voyager un peu avec vous. On dirait que la pluie vous a quittés.
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