11 juin 2017

Du Caucase à la Caspienne en passant par le désert de Qobustan


Nous quittons doucement le centre du pays avec une destination finale en ligne de mire: Bakou, à l’extrême est du pays. Poursuivre notre périple au pied des montagnes du Caucase pour y arriver n'était pas un jeu d'enfant mais cela s'est avéré bien plus facile que la suite...

Nous quittons Sheki après deux nuits de repos et enchainons sur plus de 80km la même journée. A mi-chemin, nous sortons un Français de sa sieste. Parti il y a 10 mois, il compte poursuivre son chemin vers l'Asie Centrale. A Qabala, notre destination du soir, nos chemins se séparent mais nul doute, qu'ils se recroiseront.
Les montagnes du Caucase qui séparent le Daghestan (une République russe) de l'Azerbaïdjan présentent toujours de la neige. Hélas, nous sommes bien trop loin pour profiter d'un vent frais. Le thermomètre frôle les 30°C mais notre compteur continue de grimper. 

 Un pot de miel pour se donner de l'énergie? Non! Laurène en transporte déjà un d'un kilo!

Des vaches disciplinées.
 D'autres moins.

De Qabala, nous filons vers Ismayili puis Samaxi. Le dénivelé se fait plus important. Une belle descente annonce souvent une remontée encore plus belle. Nous buvons plus de 2L chacun en une matinée. Les ennuis n'arrivant pas seuls, Philippe crève. Heureusement, un coin d'ombre s'offre à nous. A 20h, nous posons finalement nos vélos et montons la tente après une journée de folie. Nos vêtements recouvert d'une fine couche de sel attirent irrésistiblement les mouches et moustiques. Nous nous retranchons dans notre tente, tout transpirant sans avoir pu se laver.
A 4h30 du matin, le soleil se lève, nous fermons encore l’œil. Mais à 6h, la tente se transforme en sauna. La journée commence en force.
Plus de 100km nous séparent de Bakou. Nous comptions couper le trajet en deux journée mais finalement une seule aura suffi. Nous petit-déjeunons à l'abri des regards dans un parc à Qobustan. Le jardinier offre à Laurène un joli bouquet. Voici une bien belle façon de commencer la journée.
Le ventre et les gourdes remplis, nous prenons d'assaut la route désertique. Vers midi, nous avons déjà parcourus 50km. Le vent transversal qui nous projetait avant sur la route se transforme maintenant en vent de face et nous ralentit considérablement. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire nos pauses le long de la rambarde de sécurité. Il fait plus de 30°C, l'eau de nos gourdes, à température ambiante a du mal à nous rafraichir. Un bon samaritain, nous voit sur le bord de la route et nous tend deux nectarines bien fraiches. avant de disparaitre. Plus loin, des ouvriers de chantier nous indiquent un lieu de repos pour nous désaltérer. Il nous faudra quelques kilomètres avant d'y parvenir mais manque de chance...il n'y a personne sur place.

Au loin, un village nous apparaît...et non, ce n'est pas un mirage. 
Il y a un petit restaurant où nous décidons de prendre un thé. Nous attendons notre commande à l'ombre quand un camionneur s'arrête à notre hauteur. Il veut nous offrir le thé mais pas seulement... en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous sommes propulsés dans les cuisines pour choisir un plat. Au menu: salades, légumes, une grosse assiette de dolma chacun (riz et viande roulés dans une feuille de vigne), yaourt, dogva (soupe de yaourt à boire avec du riz, de l'oseille et du concombre)
C'est le ventre bien rempli que nous reprenons la route avec chacun en prime, une grande bouteille d'eau minérale fraiche. L'entrée dans une grande ville n'est jamais simple, Bakou n'échappe pas à la règle. Les travaux combinés aux embouteillages entravent notre traversée. Il ne nous reste plus que 10 kilomètres quant une nouvelle personne nous arrête une bouteille d'eau fraiche à la main. Le temps de siphonner la bouteille, nous nous retrouvons les mains pleines de gâteaux. 

Au bout d'une journée de 106 kilomètres, nous avons l'air aussi flétri que les roses.

3 commentaires:

  1. Que d'efforts!!Heureusement qu'il y a de belles rencontres. Nous pensons bien à vous. Ici aussi, il fait très chaud en ce moment. Bises

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  2. Oufti les rencontres que vous faites top ! Plein de générosité !

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  3. Vous avez le chic pour "vous faire gâter"... Normal, vous avez un capital sympathie énorme.
    Belle continuation.

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