Au mois de Mai, fais ce qu'il te plait...enfin presque

Cette fois, c'est parti. Nous collectons des cartes routières à Batumi et décidons de nous lancer à l'assaut des montagnes du Caucase. Nous prévoyons une boucle d'une dizaine de jours. Les préparations faites, le moral gonflé à bloc, nous jetons un coup d'oeil à la météo avant de nous lancer. Nous déchantons vite: les prévisions des 15 prochains jours sont tout juste ignobles. De fortes pluies sont attendues dans toute la région pendant plusieurs semaines! Nous prenons nos renseignements et apprenons que le mois de mai rime avec pluie en Géorgie! Notre projet tombe à l'eau, on se voit mal randonner sous une pluie battante. Nous zappons les montagnes et nous recentrons sur les plaines, peut-être qu'il y fera meilleur.

 Le ciel bleu, nous jetons un dernier regard sur la Mer Noire, Batumi et ses étranges constructions.

Le centre du pays nous réserve toutefois beaucoup de surprises. Ce qui nous frappe tout de suite est la quantité d'animaux errant sur les bas-côtés des routes. Parmi les chiens, les chevaux, les moutons, les poules, on retrouve aussi des cochons en toute liberté!

Le lendemain, la météo se déchaine et nous ne nous voyons pas rouler sous la pluie. Nous prenons alors un transport pour nous rendre à Koutaisi. Malheureusement pour nous, les transports géorgiens manquent de grands bus comme en Turquie. Ici les "marshrutky" sont maitre: un service de minibus qui désert tous les villages et villes du pays. Notre minibus compte une quinzaine de places assises, nous en occupons la moitié avec notre chargement! Au fil des kilomètres, les places assises se font rares, les derniers rentrés occupent l'allée centrale! Les gens s'entassent à n'en plus finir. Nous compterons jusqu'à 11 personnes debout! Heureusement, une heure plus tard, c'est le terminus...enfin juste à côté! Nous devrons remonter nos vélos (la roue avant et les sacoches) dans un embouteillage au milieu des badauds et sous les klaxons.

Pour fuir la pluie, nous nous engouffrons dans les marchés couverts. Ici, les vendeuses sont des mamys qui proposent leurs produits maisons.

En accompagnement d'un repas, nous ne manquons pas de déguster un bon verre de vin géorgien. Il faut savoir que des traces de fabrication de vin ont été retrouvé ici il y a plus de 8000 ans. La tradition perdure donc.

D'autres curiosités sur la route: un arbre en balade, d'autres églises