Arrivée en Géorgie: une histoire de pneu

Avant d'entrer en Géorgie, nous retrouvons nos compagnons de route, Elodie et Romain. Avec eux, les journées ne sont pas de tout repos, nous pulvérisons d'ailleurs nos records de distance! Heureusement, la route nationale est rectiligne et plate. Nous faisons étape à Giresun, Trabzon, Rize puis Hopa, distantes les unes des autres de 85km. Les journées se ressemblent, il n'y a pas grand chose à voir. Nous pensions que l'entrée en Géorgie serait facile et pourtant...

La route est large, il y a un peu de trafic mais cela ne nous empêche pas de prendre le çay (thé) sur le bas côté.

Omer, un jeune retraité en balade nous a aperçus. Il décide de nous attendre quelques kilomètres plus loin. La table est dressée, le thé bouillonnant, il ne manquait que nous.

La dernière étape avant l'entrée en Géorgie devait être une partie de plaisir, 30 kilomètres seulement nous séparaient de la frontière. 

Au petit matin, Laurène retrouve son pneu arrière à plat et sur la jante. Nous retournons rapidement le vélo, enlevons sa roue et changeons la chambre à air par une nouvelle. Le remontage s'avère plus dur que prévu, heureusement qu'on peux compter sur les passants aux gros bras pour remettre le pneu à sa place. Nous décidons de regonfler le pneu à une station essence. Manque de pot, la machine est en rade, il faut pomper. Allez hop, on regrimpe sur les vélos, la Géorgie nous attend.

Quinze bornes plus loin, à l'entrée d'un tunnel, Laurène est de nouveau à plat. Pas de bol, les garçons sont déjà de l'autre côté, les pompes avec eux. Les deux kilomètres de tunnel se feront à pied, sur le trottoir et dans le noir. Elodie se charge du transport des sacoches pour ne pas abimer la jante. A la sortie du tunnel, Romain vient en renfort et regonfle le pneu suffisamment pour tenir les 500m qui nous séparent de la prochaine station. Rien n'y fait, trois coups de pédales et le pneu se retrouve encore à plat. Il est clair qu'il va falloir réparer la chambre à air. 

Une lueur d'espoir apparait à l'horizon, un mécano prend en charge la bécane. Malgré, les éclats de voix de son patron, il semble bien décidé à nous aider. En quelques coups de main, le problème est trouvé, la rustine est collée et le pneu est remonté. On regonfle tout ça mais décidément, la chance n'est pas avec nous, sous la pression, la chambre à air explose! Notre pauvre réparateur se fait rabrouer par son chef qui décide toutefois de prendre les choses en main. Pendant ce temps, Laurène analyse l'état de son pneu et déloge une tige métallique planté dans celui-ci. Heureusement, nous avons toujours l'ancienne chambre à air. Une fois réparée, remontée et regonflée, nous voilà fin prêt!

Plus loin, la chance nous sourit enfin! A la frontière, les véhicules se bousculent mais pour nous, pas de file d'attente. On passe devant tout le monde et notre passeport est rapidement tamponné! Nous voilà arrivés en Géorgie. 

Pour fêter cela, nous dégustons notre premier verre de vin au bord de la route! 

 Nous commençons la visite du pays par une forteresse.

 Batumi: notre première ville géorgienne. 

En un passage de frontière, nous perdons nos repères. Le géorgien s'avère plus compliqué à apprendre que le turc et il nous est impossible de déchiffrer leur alphabet. Les visages ne sont plus les mêmes. Mendicité, pauvreté et alcool font leur apparition.

Néanmoins, la plus grande station balnéaire du pays n'est pas désagréable. Le vieux quartier, le bord de mer, les parcs, ses nombreux cafés et restaurants aiguisent notre curiosité.