12 nov. 2017

Une plongée dans l'artisanat local


Lors de notre séjour à Mawlamyine, nous avons fait un tour sur l'île de l'Ogre afin de rencontrer des artisans locaux. Ici il n'y a pas de grosse industrie, tout est fait sur place dans sa maison ou son jardin avec un petit groupe d'artisans (bien souvent de la famille).

Ci-dessus, c'est la fabrique d'ardoises scolaires. Après être récoltées dans les montagnes avoisinantes, les blocs d'ardoises sont taillés, polis, découpés en petits rectangles et enfin peints. Pour qu'ils puissent être utilisés par les enfants à l'école, ont leurs ajoutent un cadre en bois. 

Tout autour de nous, se trouvent des arbres à caoutchouc. Ils sont très facilement reconnaissables car l'écorce de leur tronc est incisée et un bol (ici en  noix de coco) y est fixé afin de récolter un précieux liquide blanc. Chaque matin ces bols sont vidés pour récolter le latex qu'il contient. 
Le latex est ensuite mélangé avec de l'eau et un autre produit afin d'être mis à sécher sur de grandes plaques. Après 2 heures ont obtient un grand rectangle blanc et spongieux. Il est alors passé à la presse et mis à sécher au soleil. Après une journée d'ensoleillement, les plaques de caoutchouc ainsi obtenues ont foncé et sont prêtes à l'emploi. Elles seront découpées pour en faire des semelles de flip-flops (tongues).

 
Le latex est aussi utilisé pour réaliser des élastiques. Pour cela il devra être chauffé avec des additifs ainsi que des colorants. De grands tubes en bois sont plongés dans le mélange afin de lui donner une forme circulaire. Après un séchage au soleil les tubes de caoutchouc peuvent être retirés de leur support. 
La deuxième partie de la réalisation consiste à découper, nettoyer et trier les élastiques obtenus.

Nous assistons aussi à la réalisation d'objets du quotidien comme les paillassons à base de fibres de noix de coco. Les cordes qui les composent sont roulées à la main (et au pied) avant d'être assemblées.
Les chapeaux pour se protéger du soleil pendant la saison chaude et de la pluie pendant la saison humide sont réalisés avec de l'écorce de bambou. En une heure, un chapeau est assemblé.

 Le pays est connu pour ses longyis aux superbes couleurs. On ne peut donc pas passer à côté des fabriques de tissus. Les femmes s'activent pendant de nombreuses heures devant leur métier à tisser et le résultat nous laisse éblouis.


2 commentaires:

  1. Quelle richesse de pouvoir se nourrir de ces images et témoignages... profitez :) Gros bisous, Lau

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  2. Même là bas il y a des pigeons 😢 lol

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