27 juil. 2017

Une nuit insolite



En revenant d’Almaty, la chaleur nous tombe dessus. Il fait toujours plus de 30°C dans l’ancienne capitale. Nous décidons donc de randonner dans les montagnes qui se situent derrière la ville pour nous rafraîchir. C’est en surfant sur Internet qu’on apprend qu’il est même possible de dormir là haut dans un observatoire. L’idée nous tente !

Le lendemain matin, un bus nous dépose à 1300m d’altitude, à l’entrée du parc national. De là, nous marchons pendant presque deux heures sur une route de montagne. Arrivé à une station hydroélectrique, un chemin longe un pipeline jusqu’à disparaître.

Deux heures plus tard, nous arrivons enfin au Grand Lac. Nous ne pouvons pas nous y baigner car il dessert la ville d’Almaty en eau potable.
Nous nous reposons un moment avant de reprendre la route vers l’observatoire, en surplomb du lac.

Des télescopes, un radiotélescope wooo ça en jette.
Tout à l’air en parfait état mais en s’approchant on remarque que certaines installations ne sont plus toutes jeunes.

Le site est barricadé et nous tentons de rejoindre l’entrée. Au loin, un militaire bloque la route à un point de contrôle. Nous discutons avec lui et il nous explique que l’observatoire est fermé depuis 2 ans. Il n’est donc pas possible d’y séjourner. Il nous montre une route derrière lui et nous explique qu’au bout de celle-ci, il serait possible d’y trouver un lit. Enfin, c’est ce qu’on comprends à travers ses mîmes. Il prend copie de nos passeports et nous ouvre la voie. On le prend au geste !

La route est raide. Heureusement, après 30 minutes de marche, un automobiliste nous prend en stop. Nous arrivons au sommet à 17h, là où la route s’arrête à une station météorologique qui paraît-il est toujours en activité. Nous déambulons dans ce village mais n’y trouvons que des bâtiments à l’abandon.
Nous croisons toutefois deux russes dans un couloir qui nous répondent abruptement qu’on ne peux pas dormir ici. « Niet c’est niet ! », nous font-ils comprendre.

Les heures filent et à 3300m d’altitude avec un ciel qui gronde autour de nous, nous n’avons d’autre choix que de rester ici. Bien décidée de nous trouver un lit, Laurène retombe sur notre automobiliste qui a aussi décidé de prendre quelques photos de la station.

L’homme semble connaître les lieux et il nous emmène vers une petite maison. Il toque à la porte et discute rapidement avec un vieil homme tout droit sorti de son lit. Ce dernier sort un trousseau de clefs de sa poche pour nous ouvrir les portes d’un superbe chalet. Tout équipé, il y a plusieurs lits, des tas de couvertures et même une gazinière. C’est sûr nous ne mourons pas geler cette nuit !

Au petit matin, nous amorçons notre descente vers le lac. Notre balade au milieu des fleurs va être brusquement interrompue par les cris au haut-parleur d’un garde forestier.
Nous manquons de recevoir une amende car nous marchions trop près du lac dans une zone interdite. Nous faisons mine de ne rien comprendre et au bout d’une demi heure de pour-parlé, le garde jette l’éponge et nous donne un avertissement oral.

Avec 40km dans les pieds et 2000m de dénivelé en deux jours, nos petits muscles en prennent un coup. Pourtant, les jours suivants ils ne vont pas chaumer !

1 commentaire:

  1. Laurène au milieu des fleurs en montagne...on dirait Heidi!

    Courage aux petits mollets.

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