Après avoir passé
plus de deux semaines à Bakou à attendre notre visa ouzbek que nous
n’avons jamais obtenu, nous décidons de prendre le bateau vers le
Kazakhstan.
Le ferry que nous
souhaitons prendre ne transporte habituellement que des marchandises
et il contient un nombre limité de places aux voyageurs. Pour
compliquer les choses, il n’y a pas d’horaire, il faut se rendre
quotidiennement au guichet à 11h pour savoir si un ferry partira le
jour même. Nous apprenons dimanche matin qu’un bateau lèvera
l’ancre en soirée. Évidemment, celui-ci arrivera à 80km de
Bakou, au port d’Alat. Cela nous laisse le temps de nous organiser,
de faire un dernier tour dans la ville, avant de fourrer nos vélos
dans un taxi direction le port.
Avant de rentrer
dans la zone portuaire, nous avons droit à une fouille rapide des
sacoches. Plus loin, devant les douanes, nous nous retrouvons parmi
une dizaines de voyageurs. Certains sont arrivés le soir comme
quatre potes anglais qui se rendent en voiture à Ulan Bator pour
participer au célèbre Mongol Rally ou trois motards néerlandais
qui font un aller-retour Amsterdam-Aktau en 3 semaines. D’autres
sont arrivés la veille : un père et son fils qui parcourent le
monde en Land Rover. Enfin, Claudia et Gregor, deux suisses partis à
vélo il y a 3 mois campent à la douane depuis 3 jours dans
l’attente d’un bateau. Heureusement pour nous quatre, l’heure-H
est arrivée. Enfin, tout est relatif...
Nous devions
embarquer à 22h, mais il faudra attendre 3h de plus ! Nous ne
nous plaignons pas car les voyageurs en voiture devront attendre 6h
du matin pour embarquer. La priorité étant laissée aux camions !
Le Mercury-1 ne date
pas d’hier. Vu l’état de vétusté de notre chambre, on se dit
que du monde est passé avant nous ! Heureusement, les draps
propres que l’on nous donne couvriront les matelas auréolés
et brûlés de mégots. Nous dormons en lit superposés avec les
suisses, les deux nuits que nous passerons seront agréables le
hublot ouvert. Nous préférons nous taire quand les autres
voyageurs, séjournant au-dessus des salle des machines, nous
explique qu’il fait plus de 30°c dans leur chambre !
La traversée de 30
h nous laisse le temps de découvrir les lieux. Ici, le bateau se
faufile au milieu d’infrastructures pétrolières off-shore
fantômes.
Entre deux repas à
la cantine, le capitaine nous invite dans la salle de contrôle et il
nous propose même de tenir la barre.
Mais c’est bien le
soir venu que le spectacle commence. Tout le monde se rassemble sur
le pont supérieur pour observer le soleil s’enfoncer dans la mer.
Nous arrivons vers
midi au port d’Aktau au Kazakhstan. La manœuvre s’avère
complexe, deux bateaux pousseurs aideront le ferry à accoster.
Les formalité
d’entrée nécessitent plus de 2h. Nous sommes une première fois
enregistré, brièvement fouillés puis après un bref
interrogatoire, les tampons sont apposés dans notre passeport. Alors
que nous pensions en avoir fini avec la paperasse, les douaniers nous
invitent vider toutes nos sacoches. Nous laissons le chien renifleur
faire son boulot avant de tout remballer.
Tels des chameaux
kazakhs, nous sommes libres : nous parcourons nos premiers
kilomètres sous un soleil brûlant, direction la gare la plus proche
pour prendre un train.
Notre élan de
liberté aura été bref. Le prochain train en direction de
Turkestan, notre prochaine étape, est plein pour les deux prochaines
semaines ...
Vous êtes des magiciens. Vous donnez de la mémoire à l'éphémère. Et de la légèreté aux tracas du quotidien. Il est où le bonheur, il est où ? J'ai la certitude que vous en avez une petite idée... Bisous.
RépondreSupprimerOh oui! Le bonheur... il est bien au chaud au fond de nos poches! bisous
SupprimerVous avez une patience d'ange! En attendant, ce sont souvent les inattendus qui provoquent des rencontres inoubliables. Vous devenez spécialistes de l'adaptabilité. Que le hasard vous remplisse de bonheur! Bisous.
RépondreSupprimerOui c'est sur, on a pas d'autre choix que de s'adapter dans ses pays ci. Heureusement, les gens et les règles sont assez flexibles dans le coin.
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