26 janv. 2017

Le Woofing: Walk with Donkeys



Le woofing ? Kezako ? Le woofing (de l'anglais « World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio créé en Angleterre en 1971. Des hôtes se proposent d'accueillir des WWOOFers pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire, leur quotidien et leurs activités avec la possibilité pour ces derniers de se voir offrir le gîte et le couvert.
Nous nous sommes engagés pour une durée de plus d’un mois auprès de Suzanne et Alistair, un couple d'anglais retraités, qui ont créé un sanctuaire pour les ânes. Pour la petite histoire, il y a 12 ans, ils cherchaient un lieu de vie pour leurs vieux jours lorsqu'ils ont été pris à cœur par les conditions de vie des ânes. En Crête, comme partout en Grèce d’ailleurs, ceux-ci sont utilisés dans l’agriculture, le transport ou le tourisme. Élevés à coups de battons, parfois blessés, lorsqu’ils deviennent vieux et inutiles, leurs propriétaires s’en débarrassent soit en les attachant à un arbre, sans eau et nourriture en plein soleil soit en les précipitant dans le vide. Choqué par ces pratiques, ils se sont lancés dans une mission de sauvetage.

Résultat, plus d’une vingtaine d’équidés passent leurs journées tranquillement au sanctuaire. Il y a principalement des baudets, ânesses mais aussi des juments, étalons, des mules et même un poney.  
 Il y en a de tous les types. Des jeunes, au pelage gris curieux et collants ... 
 ou encore des petits vieux trentenaires squelettiques et mal en point (celui de gauche évidemment ;-) 

Notre travail consiste principalement d'une part à nettoyer les enclos, autrement dit ramasser les déjections et d'autre part à nourrir les bêtes au lever et coucher du soleil.

Ben oui, ça fait une montagne d'excréments ! Après compostage, ils sont mélangés à la paille et ils serviront plus tard de fertilisants.
Alistair et Suzanne vivent 24/24h auprès des animaux. Ils logent sommairement dans une caravane au milieu des enclos et laissent leur maison à notre disposition. Nous passons donc nos nuits et temps de pause chez eux, à Anatoli, à 3 kilomètres du sanctuaire, un village d’une cinquantaine d’âmes à moitié en ruine, à 650m d’altitude. Nous partageons le salon, la cuisine et la salle de bain avec une autre volontaire française, Arianne, qui a commencé deux jours avant nous.
Laurène en train de boire du thé à la sauge sauvage et contemplant la mer de Libye.
Voici une partie de la maison. On aperçoit l'entrée de notre chambre au pied des escaliers.
Et voici Puddy, notre premier occupant des lieux ...

... qui n'est jamais bien loin de "Binocle" (petit surnom que nous lui avons donné),
 le pote aveugle de Puddy.

2 commentaires:

  1. Quelle belle histoire! Quand vous quitterez le sanctuaire dans un mois pour poursuivre votre cyclopériple, mon petit doigt me dit que le couple Fillon viendra vous remplacer pour y faire sa part de bénévolat... ou pas. Question d'éthique. Vous êtes ma bouteille d'oxygène à distance dans cette actualité carbonico-gazeuse. A la présidentielle, je vote.... pour.... VOUS!

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  2. Votre histoire est vraiment émouvante. Les "habitants" ont l'air sympa et semblent déjà vous apprécier. J'espère que vous appréciez encore un peu de sédentarité.
    Profitez bien de cette parenthèse loin des turpitudes de notre société.
    Bises à tous les deux.

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