Le woofing ?
Kezako ? Le woofing (de l'anglais « World-Wide
Opportunities on Organic Farms ») est un
réseau mondial de fermes bio créé en Angleterre en 1971. Des hôtes
se proposent d'accueillir des WWOOFers pour partager leurs
connaissances, leur savoir-faire, leur quotidien et leurs activités
avec la possibilité pour ces derniers de se voir offrir le gîte et
le couvert.
Nous nous sommes
engagés pour une durée de plus d’un mois auprès de Suzanne et
Alistair, un couple d'anglais retraités, qui ont créé un sanctuaire pour les ânes. Pour la petite
histoire, il y a 12 ans, ils cherchaient un lieu de vie pour
leurs vieux jours lorsqu'ils ont été pris à cœur par les conditions de
vie des ânes. En Crête, comme partout en Grèce d’ailleurs,
ceux-ci sont utilisés dans l’agriculture, le transport ou le
tourisme. Élevés à coups de battons, parfois blessés, lorsqu’ils deviennent vieux et inutiles, leurs
propriétaires s’en débarrassent soit en les attachant à un
arbre, sans eau et nourriture en plein soleil soit en les précipitant
dans le vide. Choqué par ces pratiques, ils se sont lancés
dans une mission de sauvetage.
Résultat, plus
d’une vingtaine d’équidés passent leurs journées
tranquillement au sanctuaire. Il y a principalement des baudets, ânesses mais
aussi des juments, étalons, des mules et même un poney.
Il y en a de tous les types. Des jeunes, au pelage gris curieux et collants ...
ou encore des petits vieux trentenaires squelettiques et mal en point (celui de gauche évidemment ;-)
Notre travail consiste principalement d'une part à nettoyer les enclos, autrement dit ramasser les déjections et d'autre part à nourrir les bêtes au lever et coucher du soleil.
Ben oui, ça fait une montagne d'excréments ! Après compostage, ils sont
mélangés à la paille et ils serviront plus tard de fertilisants.
Alistair et Suzanne vivent
24/24h auprès des animaux. Ils logent sommairement dans une caravane au milieu
des enclos et laissent leur maison à notre disposition. Nous passons donc nos nuits et temps de pause
chez eux, à Anatoli, à 3 kilomètres du sanctuaire, un village
d’une cinquantaine d’âmes à moitié en ruine, à 650m
d’altitude. Nous partageons le salon, la cuisine et la salle de bain
avec une autre volontaire française, Arianne, qui a commencé deux
jours avant nous.
Laurène en train de boire du thé à la sauge sauvage et contemplant la mer de Libye.
Voici une partie de la maison. On aperçoit l'entrée de notre chambre au pied des escaliers.
Et voici Puddy, notre premier occupant des lieux ...
... qui n'est jamais bien loin de "Binocle" (petit surnom que nous lui avons donné),
le pote aveugle de Puddy.
le pote aveugle de Puddy.
Quelle belle histoire! Quand vous quitterez le sanctuaire dans un mois pour poursuivre votre cyclopériple, mon petit doigt me dit que le couple Fillon viendra vous remplacer pour y faire sa part de bénévolat... ou pas. Question d'éthique. Vous êtes ma bouteille d'oxygène à distance dans cette actualité carbonico-gazeuse. A la présidentielle, je vote.... pour.... VOUS!
RépondreSupprimerVotre histoire est vraiment émouvante. Les "habitants" ont l'air sympa et semblent déjà vous apprécier. J'espère que vous appréciez encore un peu de sédentarité.
RépondreSupprimerProfitez bien de cette parenthèse loin des turpitudes de notre société.
Bises à tous les deux.