3 sept. 2017

No Man’s Land



A Sary Tash, un village perchée à 3600m d’altitude, nous rencontrons Louis, un catalan partis il y a 3 mois de Beijing. Il va dans la même direction que nous et nous décidons de rouler ensemble. Il faudra bien se serrer les coudes là-haut car ce qui nous attend n’a rien d’une partie de plaisir.

Nous sommes prêts à gravir la chaîne de montagnes de la Pamir.
Nous traversons le poste de frontière kirghiz à Bordöbö au pied des montagnes, en fin de matinée. Une longue ascension de 20km jusqu’au second poste de frontière, cette fois tadjike, nous attend. Entre les deux, gît un immense no man’s land.

Le temps devient instable. Un vent puissant mais frais nous pousse dans notre ascension. Nous ne sommes pas mécontent mais à 4000m d’altitude, nous sommes pris de court ; la neige commence à tomber ! 

Heureusement, nous apercevons une maison au bord de la route. Tout laisse à penser que nous sommes les bienvenus. Une petite fille court jusqu’à nous et nous propose de manger ici.

 La météo ne s’arrange pas. Il vaut mieux également dormir ici. 

Une famille kirghize avec 5 enfants vit toute l’année isolée. Le père s’occupe entre autre de l’entretien de la route du no man’s land. Il revient tout juste des montagnes avec ses bêtes. Alima, la mère de famille se précipite pour traire les yaks pendant une bonne heure. Les enfants ne semblent pas aller à l’école, ils restent à l’intérieur et aident leurs parents dans les tâches quotidiennes.

Le temps est glacial, nous resterons toutes la soirée à jouer avec les enfants tandis que le chien monte la garde. 


A 20h, le repas est prêt. Au menu : pilaf de macaronis au Marco Polo.

2 commentaires:

  1. Quelle leçon de vie! Ce sont ceux qui n'ont rien qui vous donnent TOUT. Et pendant ce temps nous, qui avons tout, ergotons et pérorons au sujet de l'accueil de réfugiés qui n'ont RIEN. Votre histoire est belle. L'émotion qu'elle nous procure est immense.

    RépondreSupprimer
  2. Encore une étape inoubliable!

    RépondreSupprimer