A Sary Tash, un
village perchée à 3600m d’altitude, nous rencontrons Louis, un
catalan partis il y a 3 mois de Beijing. Il va dans la même
direction que nous et nous décidons de rouler ensemble. Il faudra
bien se serrer les coudes là-haut car ce qui nous attend n’a rien
d’une partie de plaisir.
Nous sommes prêts à
gravir la chaîne de montagnes de la Pamir.
Nous traversons le
poste de frontière kirghiz à Bordöbö au pied des montagnes, en
fin de matinée. Une longue ascension de 20km jusqu’au second poste
de frontière, cette fois tadjike, nous attend. Entre les deux, gît
un immense no man’s land.
Le temps devient
instable. Un vent puissant mais frais nous pousse dans notre
ascension. Nous ne sommes pas mécontent mais à 4000m d’altitude,
nous sommes pris de court ; la neige commence à tomber !
Heureusement, nous
apercevons une maison au bord de la route. Tout laisse à penser que
nous sommes les bienvenus. Une petite fille court jusqu’à nous et
nous propose de manger ici.
La météo ne
s’arrange pas. Il vaut mieux également dormir ici.
Une famille kirghize
avec 5 enfants vit toute l’année isolée. Le père s’occupe
entre autre de l’entretien de la route du no man’s land. Il
revient tout juste des montagnes avec ses bêtes. Alima, la mère de
famille se précipite pour traire les yaks pendant une bonne heure.
Les enfants ne semblent pas aller à l’école, ils restent à
l’intérieur et aident leurs parents dans les tâches quotidiennes.
Le temps est
glacial, nous resterons toutes la soirée à jouer avec les enfants
tandis que le chien monte la garde.
A 20h, le repas est
prêt. Au menu : pilaf de macaronis au Marco Polo.
Quelle leçon de vie! Ce sont ceux qui n'ont rien qui vous donnent TOUT. Et pendant ce temps nous, qui avons tout, ergotons et pérorons au sujet de l'accueil de réfugiés qui n'ont RIEN. Votre histoire est belle. L'émotion qu'elle nous procure est immense.
RépondreSupprimerEncore une étape inoubliable!
RépondreSupprimer