Un moment de partage

Après l’effort, l’heure est maintenant à la fête et à la détente. Dimanche dernier Buket a invité des amis pour célébrer la sortie d’hôpital d’un prématuré. Ici, on ne fait pas dans la démesure : environ 50 personnes ont défilé tout au long de la journée, adultes et enfants de tous âges !

La veille, nous avions cuisiné une préparation sucrée nommée Asure à base de blé, pois-chiche, raisins secs et fèves dans une énorme casserole. Buket était au commande, comme à son habitude.

Heureusement, on pouvait compter sur certains invités pour préparer le reste. En moins d’une heure, grâce à un effort commun, le buffet composé d’une salade, de birek aux fromages, d’un mijoté de viande et d’une plâtrée de riz était servi. Un dessert à la semoule et pignons de pin en plus de notre préparation rassasiait les plus gourmands d’entre nous.

Pour s’hydrater, une bouilloire à thé frémissait à longueur de journée sur le poêle à bois. Du cidre artisanal à la pomme et à la grenade viennent pimenter la fin de repas. 

Hormis les brouhahas incessant des plus-petits autour de nous (il pleuvait des cordes ce jour là, les activités extérieurs étaient donc proscrites), on pouvait compter sur les musiciens pour égayer la soirée. Deux groupes se sont succédés. Armés de târs et de tambours, les instruments et les chants ont résonnés dans la maison des heures durant.

Voici quelques vidéos pour vous rendre compte de l’ambiance :

Ici, un rituel spécialement créé pour le bébé.

Les femmes remercient les dieux!?

Heureusement, nous avons pu nous y retrouver parmi ce petit monde. Plusieurs personnes pratiquaient couramment le français et d’autres, étrangers comme nous, ne parlaient pas le turc. L’esprit était à la fête et pour le moins relax. Certains avaient des parcours de vie atypiques comme Ozgur, un Turc qui a perdu son passeport en Inde lors d’un voyage et qui est finalement resté 8 ans pour revenir gourou ou comme une famille americano-turc qui élève et scolarise leurs 3 enfants au sein d’une communauté.

Les jours suivants, une tempête s’est abattue sur le village durant une semaine. Nos plans ont dû être sacrément modifiés. Exit donc le jardinage, la pluie a eu raison de nous et elle nous a relégués aux fin fonds des sous-sols. 

Ici, dans le vestibule de la fromagerie, nous allons transformer cet espace poussiéreux, sombre et humide en un petit magasin accueillant. Enfin, nous allons essayer avec les moyens du bord ? 

Après avoir nettoyé et déplacé les premières crasses, nous commençons par peindre les jointures des murs en blanc.

Malheureusement, le passage d’un précédant volontaire ne nous facilite pas la tâche. Un travail bâclé nous oblige aussi à gratter les pierres recouverte de peinture. Laurène prend toutefois plaisir à refaire les contours. 

Les dernières gouttes de pluie annoncent l’arrivée du printemps. Il est temps de retourner à l’extérieur.